En 2017, le Centre Antipoisons a reçu 57.400 appels, soit une augmentation de 3,8% par rapport à 2016.

En 2017, le Centre Antipoisons a reçu 57.400 appels, soit une augmentation de 3,8% par rapport à 2016. A l’époque d'internet, des médias sociaux et du docteur Google, le téléphone reste un moyen de communication de choix pour les personnes confrontées à un cas d’intoxication.  Pour les demandes d'information, le public se tourne plus volontiers vers notre site Web et les médias sociaux.

Parler directement à un professionnel, médecin ou pharmacien, pour savoir comment réagir en cas d’accident, évaluer la nécessité d’une intervention médicale ou d’une hospitalisation est un service apprécié du public et des professionnels de santé. Cela explique sans doute pourquoi le nombre d’appels augmente un peu chaque année (157 appels par jour en moyenne).

La répartition des agents par catégorie de produits varie peu d’une année à l’autre. Près de la moitié des appels concernent des expositions aux médicaments: ingestions accidentelles par de jeunes enfants, erreurs dans l’administration d’un médicament, surdosages volontaires sont les situations les plus courantes. Un quart des appels concernent des produits ménagers, détergents pour la vaisselle ou la lessive, nettoie-tout, dégraissants, eau de javel, ammoniaque pour ne citer que les plus courants.   

Les corrosifs, en particulier les déboucheurs de canalisation sont des produits particulièrement préoccupants en raison des brûlures qu’il entraînent. Plus de 1.000 appels par an concernent des produits pouvant provoquer des brûlures. L’information du public sur la dangerosité des produits corrosifs nous semble insuffisante: le pictogramme corrosif est mal connu. La présence de ce pictogramme sur une étiquette devrait alerter l’utilisateur et l’inciter à lire toute l’étiquette pour se protéger correctement. Les comportements à risque comme les produits transvasés dans des bouteilles d’eau ou d’autres récipients à usage alimentaire, les mélanges d’eau de javel avec un acide, la manipulation de corrosifs sans gants ni lunettes restent d’actualité malgré les mises en garde répétées.

Adultes et enfants sont également concernés par le risque d’intoxication. Chez l’enfant ce sont les petits de moins de quatre ans qui sont le plus exposés à cause de leur tendance à tout porter à la bouche. Un accès trop facile aux médicaments et aux produits d’entretien, un défaut de surveillance de l’adulte expliquent de nombreux accidents. Chez l’adulte, il s’agit souvent d’un non- respect des règles de sécurité.

Un résumé du rapport annuel d’activité est disponible via ce lien.

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