Attention avec la combinaison alcool-médicaments

En raison de notre style de vie, nous sommes parfois prêts à partager avec la famille et les amis de la bonne nourriture et une quantité alcool. Certains sont plus sensibles à l’alcool que d’autres et alcool et médicaments ne font pas toujours bon ménage.

 

“Rouge comme une pivoine.” Une des interactions les plus connues entre alcool et médicaments concerne l’alcool et le disulfiram utilisé dans le traitement de la dépendance à l’alcool. La consommation d’une faible quantité d’alcool (praline à la liqueur, …) développe rapidement une rougeur du visage, des maux de tête, des palpitations et d’autres symptômes plus ou moins graves. Il faut savoir que ces effets indésirables peuvent survenir jusqu’à deux semaines après la dernière prise de disulfiram. D’autres médicaments tels que le métronidazole,l’onridazole et le tinidazole peuvent provoquer la même réaction.

“Le vin me monte vite à la tête." Un estomac bien rempli et quelques verres de vin entraînent souvent une légère somnolence. Cet effet de l’alcool est augmenté en cas de prise d’antidouleurs, d’antidépresseurs, de relaxants musculaires, d’antihistaminiques, de certains antidouleurs, …   Même une consommation modérée d’alcool peut être à l’origine d’une forte somnolence avec pertes de réflexes. Conduire ou exécuter des tâches demandant de l’attention sont à éviter absolument. Un café bien tassé ou d’autres stimulants n’apportent qu’un faux sentiment de sécurité, ils ne changent rien à l’effet dépresseur de l’alcool sur les réflexes.

"Je ne suis pas ivre, j’ai seulement le vertige.” Certains médicaments limitent la capacité d’adaptation du système cardiovasculaire aux changements de position. Le passage à la position debout après être resté longtemps  assis (ou couché) entraîne une chute brutale de la tension artérielle qui s’accompagne de vertiges. Comme l’alcool provoque une dilatation des vaisseaux, la chute de tension est plus importante. Quelques exemples de médicaments présentant cet effet: antihypertenseurs, agonistes de la dopamine (antiparkinsoniens), nitrates, olanzapine, inhibiteurs de la phosphodiestérase (avanafil, sildénafil, tadalafil, vardénafil, …).

Demandez conseil à votre médecin ou votre pharmacien avant d’accepter une boisson alcoolisée. Et avant tout, buvez avec modération.