Les premiers signes d'empoisonnement sont des maux de tête et des douleurs abdominales. Peu après, la victime est prise de vertige, se sent faible et somnolente. La vue devient floue, les oreilles se mettent à siffler et les symptômes peuvent s’aggraver jusqu’à la surdité et la cécité. D’autres effets secondaires sont également connus comme la dysrythmie cardiaque voire un coma. Le rétablissement après un empoisonnement causé par l'hydroxychloroquine peut prendre plusieurs semaines.
Il n'existe en outre pas d’antidote, ce qui rend le traitement très difficile. Il est donc inutile d'aggraver l’état des personnes fortement atteintes par le coronavirus en les traitant avec de l'hydroxychloroquine. De toute façon, la thérapie ne peut jamais être plus pénible que la maladie elle-même. Il est donc normal que les agences pharmaceutiques n'en autorisent l’utilisation que dans le cadre d'études scientifiques et sous étroite surveillance médicale.
L'hydroxychloroquine est un médicament aux effets secondaires potentiellement graves et d'une portée thérapeutique étroite. Cela signifie qu'une dose toxique n'est que légèrement supérieure à une dose efficace. Les patients à qui on l’administre doivent donc être surveillés de très près pour que les effets secondaires toxiques (en particulier pour le cœur, les organes sensoriels et le cerveau) puissent être détectés à temps, car ceux-ci peuvent rapidement mener à une situation où le risque de décès est bien présent.
L'hydroxychloroquine, autrefois utilisée dans la lutte contre la malaria, l’est actuellement dans le traitement de certaines maladies inflammatoires telles que le lupus érythémateux (une maladie auto-immune du tissu conjonctif) et la polyarthrite rhumatoïde (inflammation chronique des articulations). Est-ce que cela fonctionnerait également contre le coronavirus? C'est la question qui a préoccupé ces derniers mois de nombreux scientifiques. Bien que l'hydroxychloroquine agisse contre le coronavirus dans un environnement de laboratoire, elle ne semble malheureusement pas efficace lorsqu’elle est administrée à des patients. Il existe donc actuellement un consensus croissant admettant que l'hydroxychloroquine n'est pas utile pour traiter les patients atteints de covid.