Ensemble avec le Centre Antipoisons, 11 organisations partenaires unissent leurs forces pour une grande campagne avec un objectif commun, la prévention des intoxications au CO. La campagne peut compter sur le soutien du ministre fédéral de la Santé publique, Frank Vandenbroucke. Le fait qu’elle est lancée maintenant n'est pas une coïncidence. Alors que les températures baissent progressivement, le chauffage est à nouveau allumé. Le Centre Antipoisons est donc très inquiète. Prof. Dominique Vandijck (directeur général adjoint du Centre Antipoisons): "En raison de la hausse des prix de l'énergie, il est à craindre que, pour économiser sur les coûts, les gens accorderont moins d'attention à la sécurité et se tourneront vers des autres types de chauffage tels que les feux d'appoint et les poêles à bois, ce qui puisse favoriser l'exposition au CO."

"Chaque année, on estime qu’un millier de personnes dans notre pays sont victimes d'une intoxication au monoxyde de carbone", poursuit M. Vandijck. "Plus de trente d'entre eux le paient de leur vie. Cela fait de l'intoxication au CO l'intoxication accidentel le plus mortel dans notre pays. Toutefois, l'intoxication au CO est évitable, à condition d'utiliser des appareils de chauffage adaptés et fonctionnant correctement, d'entretenir régulièrement le système de chauffage et d'assurer une bonne ventilation, notamment par une cheminée correctement nettoyée."

Cependant, tout cela coûte de l'argent, et c'est souvent là où le bât blesse en ces temps de crise économique. Les gens essaient de réduire les coûts en diminuant leur consommation, en utilisant des combustibles moins chers, en négligeant l'entretien nécessaire et en ne remplaçant pas les appareils qui fonctionnent mal ou en optant pour un appareil d'occasion (plus dangereux). Avant même le début de la crise énergétique, on estime qu’un cinquièmees ménages belges seraient en situation de pauvreté énergétique, et il est à craindre que cette proportion augmentera encore, avec encore des plus grands risques.

Prof. Vandijck, "Nous sommes sincèrement très inquiets pour un automne avec encore plus de risques de CO que les autres années. En collaboration avec le SPF Santé publique, le SPF Affaires intérieures, Vlaamse Verengiging voor Steden en Gemeenten, Netwerk Brandweer, Rezonwal, Stichting Brandwonden/Fondation des Brûlés, Oscare, Agentschap Zorg & Gezondheid, Agentschap Wonen et Logo's Vlaanderen, nous voulons mettre finà cette situation avec une grande campagne dans laquelletoute une série de conseils de prévention pratiquesseront partagés. Nous nous concentrons sur les quatre points d'action liés à l'intoxication au CO: "vérifier", "ventiler", "alerter" et "réagir". La campagne sera lancée le 17 octobre et s'étalera sur trois semaines. Toutes les organisations participantes se donnent la main sur les médias sociaux sous le slogan "#ensemblecontreleCO".

"En travaillant ensemble, nous voulons faire un point et toucher un large public", souligne Dominique Vandijck. "En informant et en partageant les connaissances, nous voulons sensibiliser le plus grand nombre possible de personnes pour qu'elles sachent ce qu'est une intoxication au CO, comment la prévenir et ce qu'il faut faire en cas d'accident."

Le ministre de la Santé publique Frank Vandenbroucke est déjà favorable à la campagne. "En tant que centre d'expertise en toxicologie, le Centre Antipoisons joue également un rôle unique dans notre système de soins de santé en ce qui concerne l'intoxication au CO", a déclaré le ministre. "Chaque victime du CO est une victime de trop. Je ne peux donc qu'applaudir le fait que le Centre Antipoisons se lance maintenant dans la lutte avec tous les partenaires concernés."