Traitement du syndrome extrapyramidal

Les anticholinergiques et antihistaminiques proposés dans la littérature internationale pour le traitement du syndrome extrapyramidal ne sont pas (ou plus) disponibles en Belgique sous forme injectable. Il faut avoir recours à une spécialité étrangère telle que l’Akineton® (bipéridène).

Bipéridène (Akineton®)

Le bipéridène est une amine tertiaire, avec un effet antimuscarinique et antiparkinsonien et appartient au groupe des anticholinergiques de synthèse.

  • Chez l’adulte: 2,5 à 5 mg ( 0.5 à 1 ml) en  IM ou IV lente.
    • Cette dose peut être répétée après 30 minutes si nécessaire.
    • Dose maximale : 10 à 20 mg en 24 h.
  • Chez l’enfant: 0,04 mg/kg en IV lente en solution glucosée 5 %.

Cette dose peut être répétée comme décrit plus haut. 

Effets secondaires possibles: hallucinations (jusqu’à 18 – 24 h après l’administration), agitation, angoisse, mydriase.

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Benzodiazépines

L’injection d’une benzodiazépine telle que le diazépam ou le lorazepam est une alternative aux anticholinergiques

  • Diazepam: 0,1 mg/kg IM ou IV.
  • Lorazepam: 0,05 – 0,10 mg/kg IM ou IV.

Procyclidine

En cas de syndrome extrapyramidal moins sévère on peut donner de la procyclidine par voie orale, disponible en Belgique (Kemadrin®).
Posologie chez l’adulte: 2,5 mg (1/2 comprimé) trois fois par jour à augmenter progressivement par fraction de 2,5 mg par jour jusqu’à disparition des symptômes. Dans la plupart des cas, la dose journalière varie de 10 à 20 mg en trois prises et ne dépasse pas 20mg /jour.

Attention: ne pas utiliser en cas de dyskinésie tardive, l’administration de procyclidine peut aggraver les symptômes.

Prométhazine

Certaines références proposent l’administration de prométhazine (Phenergan®). La prométhazine pouvant-elle même être à l’origine d’un syndrome extrapyramidal, nous ne conseillons pas cette option.    

REMARQUE:

Les symptômes du syndrome extrapyramidal peuvent réapparaître au cours des 72 h qui suivent, il peut être nécessaire de répéter les traitements repris plus haut, si possible par voie orale.

Références

  • BCFI-CBIP. Acute dystonie door neuroleptica. Folia Pharmacotherapeutica. 2000;27(8):61-62.
  • Hoffman RS, Howland MA, Lewin NA, Nelson LS, Goldfrank LR. Goldfrank’s Toxicologic emergencies. 10th ed. Mc Graw Hill education; 2014.
  • MICROMEDEX(R), Healthcare Series Vol. 171, Truven Health Analytics Inc. [cited cited February 2017].
  • TOXBASE®, Online database of the UK National Poisons Information Service. [cited February 2017].
  • TOXINZ Poisons Information, National Poisons Centre, New Zealand. [cited February 2017].
  • van Harten PN, Hoek HW, Kahn RS. Acute dystonia induced by drug treatment. BMJ. 1999;319(7210):653-629. PMID: 10473482.
  • von Mühlendahl KE, Oberdisse U, Bunjes R, Brockstedt M. Vergiftungen im Kindesalter. 4th ed. Thieme; 2003.
  • Bijsluiters: Akineton® en Phenergan®.