Une personne qui a des contacts répétés avec la chenille processionnaire présente des réactions qui s'aggravent à chaque nouveau contact. Dans les cas sévères, il peut y avoir un choc anaphylactique mettant la vie en danger (urticaire, transpiration, oedème dans la bouche et la gorge, difficultés respiratoires, hypotension et perte de connaissance).
Les premiers soins en cas de contact avec les chenilles processionnaires dépend du type de contact et de la gravité des symptômes.
Les personnes qui, en plus des signes locaux, présentent des symptômes généraux tels que malaise, vertiges, vomissements, doivent être dirigées vers un hôpital.
Les poils urticants se terminent en pointe et portent à leur extrémité de petits crochets. Ils se détachent facilement de la chenille lors d'un contact ou sous l'effet du vent, les promeneurs et les cyclistes peuvent également être affectés. Les poils sont longs de 0,2 à 0,3 millimètres. Cependant, chaque chenille possède des centaines de milliers de poils.
Par leur structure particulière, ces poils s'accrochent facilement aux tissus (la peau et les muqueuses) y provoquant une réaction urticarienne par libération d'histamine (substance aussi libérée dans les réactions allergiques).
Les poils apparaissent sur les chenilles aux alentours de la mi-mai et jusqu’à la fin du mois de juin. Les poils restent présents, même après le départ des chenilles, car les nids restent également présents. Après des années, ces nids peuvent encore poser des problèmes.
Les animaux (par exemple les chiens) peuvent souffrir des poils urticants des chenilles.
La plupart des symptômes sont dérangeants et peuvent être traités de manière symptômatique. En cas de vomissements, de vertige et de fièvre, il est conseillé de se rendre à l’hôpital.
Les personnes entrant souvent en contact avec les chenilles processionnaires ont des symptômes de plus en plus importants. Dans les cas graves, un choc anaphylactique peut mettre la vie en danger.
Les personnes précédemment atteintes par la chenille processionnaire doivent éviter tout nouveau contact, des réactions de plus en plus sévères sont à craindre. Ceci est particulièrement important pour les personnes qui, de par leur profession, fréquentent régulièrement des lieux infestés. L'éviction peut se faire par le port de vêtements de protection: gants et bottes de caoutchouc, combinaison de protection étanche, masque et lunettes anti-poussières.
Les poils urticants sont facilement dispersés par le vent. Dans les régions où sévissent les chenilles, certaines précautions sont recommandées:
Ne pas sécher le linge dehors de mai à septembre.
Laver soigneusement les légumes du jardin.
Arroser la pelouse pendant quelques jours avant de la tondre pour que les poils urticants soient entraînés dans le sol.
Ne pas laisser jouer les enfants à proximité d'un arbre atteint. A distance, les munir de vêtements à longues manches, de pantalons, d'un couvre-chef et éventuellement de lunettes.
N'essayez en aucun cas d'éliminer vous-même les chenilles processionnaires. L'utilisation sans discernement d'insecticide ou de nettoyeur à haute pression peut créer davantage de problèmes. L'effet irritant des poils persiste plusieurs années après la disparition des chenilles. Quand le traitement anti-chenille(s) disperse des poils dans l'environnement, ces poils peuvent causer des problèmes pendant des années.
La lutte contre les chenilles processionnaires est une affaire de professionnels (info via ce lien). La méthode la plus efficace consiste à brûler et aspirer les chenilles et leurs nids, de préférence tôt dans la saison quand les poils urticants ne sont pas encore développés.
La chenille processionnaire est la larve d'un papillon de nuit, le Thaumetopoea processionea. Ce papillon pond des oeufs à la fin de l'été aux extrémités des branches des chênes. De la mi-avril jusqu'à fin mai éclosent de petites chenilles. Les jeunes chenilles sont oranges et portent de longs poils non urticants. Après la 3ème mue, entre la mi-mai et fin juin, elles deviennent grises avec une bande sombre sur le dos et les premiers poils urticants apparaissent. En juillet, les chenilles fabriquent leur cocon. La métamorphose en papillon se produit en août. Les papillons ainsi formés vont à leur tour s'accoupler et pondre des oeufs.
Les poils de la chenille processionnaire sont urticants. Ces propriétés urticantes persistent même après la disparition de la chenille.
Les chenilles processionnaires vivent en groupe et forment sur les plus grosses branches de grands nids, sortes de pelotes serrées faites de la peau des mues successives, de poils urticants et d'excréments. Les chenilles se nourrissent la nuit. Pour cela, elles se déplacent en longues files (d'où leur nom) vers leur nourriture, les feuilles de chêne. Elles peuvent ainsi dépouiller complètement un arbre de son feuillage.
En Belgique, elles se retrouvent principalement dans les provinces d'Anvers, du Limbourg et du Brabant flamand. Les problèmes se présentent de la mi-mai (dus aux chenilles) jusqu'en septembre (à cause des nids vides pleins de poils urticants).