Le délai entre la consommation du champignon et le début des symptômes est long: les premiers symptômes ne se manifestent qu’une douzaine d’heures en moyenne après le repas. Ce délai peut aller jusqu’à 48 heures.
L’intoxication évolue en trois phases:
Phase d’agression: l’intoxication débute comme une gastro-entérite avec des vomissements et des diarrhées intenses entraînant une déshydratation.
Phase de rémission apparente: les symptômes de gastro-entérite s’atténuent, l’atteinte du foie s’installe, l’analyse de sang montre une perturbation des tests hépatiques.
Phase hépatorénale: l’atteinte du foie entraîne des troubles de la coagulation, une élévation du taux d’ammoniaque dans le sang, un coma (encéphalopathie hépatique). Les reins peuvent également être atteints.
L’hospitalisation en réanimation s’impose.
Le traitement est essentiellement symptomatique. Il n’y a pas d’antidote spécifique. Une transplantation du foie est parfois nécessaire.
Environ 17 % des intoxications évoluent vers le décès du patient. Les progrès de la réanimation ont heureusement amélioré le pronostic de l’intoxication par amanite phalloïde qui reste cependant une intoxication très grave.
Il faut apprendre à reconnaître l’amanite phalloïde sous toutes ses formes: les formes jeunes, en forme d’oeuf, peuvent être confondues avec des vesses de loup.
Les formes blanches sont parfois confondues avec des champignons blancs comestibles: psalliote des bois, tricholome colombette...
Un cueilleur inexpérimenté pourrait confondre la forme verte avec des russules ou des tricholomes verts.
Amanita virosa (amanite vireuse) et Amanita verna (amanite printanière) ont la même toxicité que l’amanite phalloïde.