Ce champignon peut entraîner une réaction très particulière de la peau, surtout quand il est consommé cru ou insuffisamment cuit: dans les heures ou les jours qui suivent sa consommation, des stries rouges formées de petites papules (urticaire flagellée), accompagnées de démangeaisons intenses apparaissent au niveau du tronc, du cou, des bras, des jambes ou parfois du visage. Les lésions guérissent spontanément après un délai variable (3 à 21 jours). Elles s’ aggravent en cas d’exposition au soleil. Ce phénomène est connu depuis longtemps au Japon. En Europe, les premiers cas ont été publiés en 2006.
Le mécanisme de la réaction est mal connu. Il ne s’agit pas d’une réaction allergique, les antihistaminiques et les corticoïdes semblent peu efficaces.
L’hypothèse d’un effet toxique dû au lentinan, un polysacharride thermolabile, est la plus communément avancée. Par ailleurs, le lentin du chêne a une forte teneur en tréhalose (3.8%), un sucre formé de deux molécules de glucose. Certaines personnes ne possèdent pas suffisamment d’enzyme tréhalase et ne digèrent pas le tréhalose. Elles peuvent présenter des troubles digestifs (diarrhées) après consommation de shiitake.
Il est conseillé de toujours cuire les shiitakes durant une vingtaine de minutes avant consommation. Les champignons séchés doivent être suffisamment réhydratés par trempage avant d’être cuits. En cas de réaction cutanée, évitez de vous exposer au soleil et prenez contact avec votre médecin traitant.