On compte plusieurs centaines d’espèces de champignons appartenant au genre Amanite. Certaines amanites sont comestibles, d’autres toxiques, voire mortelles.
L’amanite tue-mouches (Amanita muscaria) est la plus connue. Avec son chapeau rouge-orangé ponctué de flocons blancs, elle est la vedette des bandes dessinées, dessins animés et même d’un jeu vidéo. Ne comptez pas sur elle pour vous débarrasser des mouches, elle n’a pas de propriétés insecticides. Elle est parfois consommée par des amateurs d’effets hallucinogènes: l’ingestion d’amanite tue-mouche entraîne rapidement des troubles digestifs suivis d’effets neuropsychiques qui évoluent en deux temps. Le patient est d’abord agité, confus et présente des hallucinations puis sombre dans un état stuporeux. La teneur en substances actives varie d’un champignon à l’autre et l’intensité des effets est imprévisible.
L’amanite tue-mouches est parfois confondue avec l’amanite des Césars (Amanita caesarea), excellent comestible des régions du Sud de l’Europe qu’on a peu de chance de rencontrer dans nos régions. Les flocons blancs sur le chapeau de l’amanite tue-mouches n’adhèrent pas au chapeau, ils disparaissent en cas de pluie et c’est leur absence qui va conduire le cueilleur inexpérimenté à l’erreur.
L‘amanite panthère (Amanita pantherina) est également une amanite hallucinogène qui provoque une intoxication très semblable à celle entraînée par l’amanite tue-mouches mais aggravée par la survenue de convulsions pendant la phase d’excitation. L’ensemble des symptômes dus à ces deux champignons a reçu le nom de syndrome panthérinien ou myco-atropinien. L’amanite panthère est difficile à distinguer de l’amanite rougeâtre (Amanita rubescens) et de l’amanite épaisse (Amanita spissa).
L’amanite phalloïde (Amanita phalloides) est sans conteste la plus dangereuse des amanites. Elle est responsable de la plupart des intoxications mortelles. Les toxines présentes dans ce beau champignon ont pour principale cible le foie qui est un organe vital. Les premiers symptômes apparaissent tardivement, entre 12 et 48 heures après la prise. L’intoxication commence par de violentes diarrhées accompagnées de nausées et de vomissements. Après un période de répit durant laquelle on peut détecter dans le sang des signes d’atteinte du foie, les symptômes cliniques de l’atteinte hépatique se manifestent avec des troubles de la coagulation et des troubles de la conscience (coma hépatique) lorsque le taux d’ammoniaque s’élève dans le sang.